18 janvier 2023

Les Eyraguais ont du talent : Dorian RIZET, écrivain en herbe!

Le discret Dorian RIZET, 25 ans seulement rejoint la liste des écrivains d'Eyragues. Très attaché aux traditions du village et de sa Provence, il a été l'un des piliers de la communication lors de la défense de l'encierro à l'Eyraguaise et donne un peu de son temps à l'Olympique Eyraguais dans ses publications.

À l'heure qu'il est, il achève la rédaction de sa seconde nouvelle, une histoire d'amour qui se déroule entre les Alpilles et la Durance...Pays cher à son cœur.

La plume a commencé à lui chatouiller la main alors qu'il était encore au lycée, et c'est depuis devenu une passion pour ce jeune Eyraguais. Sa première nouvelle, "Les enfants sauveurs"  relate l'histoire de "Julien" qui tombe par hasard sur une machine à remonter le temps. Il se retrouve propulsé en 2040 dans un monde "d'après". En effet, une pandémie a ravagé le monde entre temps et seuls les bébés, accompagnés d'une poignée d'adultes ont survécu...

(Nouvelle disponible en suivant ce lien)

Et entre temps...l'actualité l'inspire et en transpirent quelques textes, comme celui-ci que nous avons le plaisir de partager avec vous!



"Les sanglots d'Olga"
 
C'était la veille de mon anniversaire.
J'ai reçu un coup de tonnerre.
Au moment de me réveiller,
Une petite lumière clignotait,
Car j'avais reçu un texto,
De quelqu'un qui joue les France info.
"La Russie attaque l'Ukraine".
Ça va être dur mais faut qu'je me traîne.
Je me traîne donc vers le lavabo,
Après avoir vu d'autres infos.
Rien de bon à se mettre sous la dent,
Même si demain j'ai 25 ans.
Je m'en fiche un peu de l'anniversaire.,
Car aujourd'hui règne la guerre.
Même le ptit déj à un goût amer,
Quand je pense aux larmes des mères,
Ayant connu la joie d'avoir un enfant,
Mais au mauvais endroit, au mauvais moment.
Car demain il chargera un fusil,
Pour essayer de sauver la mère patrie.
J'entends les sanglots d'Olga, qui pleure la bas.
Qui entend les bruits de soldats, qui marchent en bas.
J'entends les sanglots d'Olga, devant son drapeau.
Qui entend les missiles, siffler là haut.
Parce qu'un tyran a tâché de rouge les champs de blés.
Parce qu'elle n'a rien demandé de cette inhumanité.
Je sors pour aller travailler, je crois qu'il pleut.
J'm'en souviens mal mais ça ne pouvait être mieux.
Dans la voiture, j'allume la radio.
Naturellement, je mets les infos.
Bien sûr qu'il ne faudrait pas,
Mais c'est bien plus fort que moi.
C'est l'effervescence depuis 5 heures.
C'est l'effervescence dans le malheur.
Il a attaqué dans la nuit,
Ca explose dans tout le pays.
Les spécialistes de tout se succèdent.
Ces habitués des antennes qui m’excèdent.
Jusqu'à cette personne, qui raconte la réalité.
Cette femme que jamais je n'oublierai.
Vous savez comment elle s'appelle.
Olga pleure et je pleure avec elle,
Ce monde qui m'use depuis 25 années,
Sans jamais perdre espoir de l’améliorer.
J'entends les sanglots d'Olga, qui pleure la bas.
Qui entend les bruits de soldats, qui marchent en bas.
J'entends les sanglots d'Olga, devant son drapeau.
Qui entend les missiles, siffler là haut.
Parce qu'un tyran a tâché de rouge les champs de blés.
Parce qu'elle n'a rien demandé de cette inhumanité.
Que les larmes de toutes les Olga du monde arrosent cet espoir. Partout où il y a des graines, chez les gens qui y pensent tard le soir, ou chez ceux qui y vouent toute leur vie.
Nous sommes bien petits face au monde de l'argent et des armes. Mais il n'y a pas de petit geste tant qu'il est mené dans le sens de ce qui nous paraît juste. Il n'y pas de petite vie non plus tant qu'elle est menée dans le sens de ce qui nous paraît juste.

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